Booth 918
Dans les derniers jours, j’ai entendu quelques histoires incroyables de persévérance et d’adaptation. J’aimerais vous en faire part.
D’abord, Je suis à Nashville pour le HPBExpo, le salon dédié à l’industrie du foyer, du BBQ et de la terrasse. Je suis venu ici pour aider à l’installation du tout nouveau kiosque d’un de mes clients. Je voulais m’assurer que tout était beau et que le kiosque livrait la marchandise. L’objectif est atteint, tout le monde adore le kiosque.
Je peux maintenant m’asseoir dans un petit resto. C’est en me berçant dans un flot de musique, country rock bien entendu, que je me suis mis à réfléchir aux discussions que j’ai eues avec eux.
Le coût de voyager : en dollars et en stress
Les conditions météorologiques affectent grandement les déplacements. Les équipes de montage, les directions d’entreprise, les distributeurs et les représentants convergent tous vers le salon en provenance d’un peu partout. La grande majorité a dû improviser!
À New York, les avions étaient cloués au sol. À Toronto, on avait du retard… pas mal de retard! Pour une compagnie, le kiosque est ralenti par les conditions météo, l’équipe est ici, mais pas le kiosque. Pour une autre, c’est l’inverse l’équipe qui devait arriver dimanche pour commencer le montage n’arrivera que lundi en après-midi.
Tout un chacun a son histoire de connections réussies de justesse et à la course ou de changements de portes d’embarquement à la dernière minute… Et les bagages, eux?
Tout ce « bordel » est synonyme de frais additionnels en chambres d’hôtel, temps, repas, et j’en passe. De plus, les compagnies aériennes n’assument pas tous les frais si le vol est annulé… Act of god. Débrouillez-vous!
C’est exactement ce qu’a fait une compagnie de Montréal. Elle a décidé de ne pas attendre après les compagnies aériennes et de louer une voiture pour l’équipe. Ils ont avalé les 1700 km séparant Montréal de Nashville en un road trip de plus de 16 h. Pas question d’annuler leur présence!
Dame nature
Bien que l’exposition soit sur un thème résolument été, nous sommes quand même le 4 mars et le printemps n’est pas encore là. L’exposition contient une section intérieure et une section extérieure avec des foyers et des BBQ fonctionnels.
Qui dit extérieur dit météo. Aujourd’hui par exemple, la météo nous annonce la tempête hivernale « Thor ». Oui, oui, elle a le nom d’un Dieu nordique! Nous passerons de la pluie battante à la pluie verglaçante et à la neige. Rien de bon pour l’exposition extérieure! Mais les exposants ne semblent pas être nerveux, ils sont équipés en conséquence.
Les exposants sont, paraît-il, fréquemment contraints de faire face aux caprices de dame nature! Plusieurs fabriquent de lourds kiosques avec portes, murs, toit et de multiples foyers afin de braver les intempéries.
J’ai une pensée toute particulière pour les frais de transports exorbitants, sans compter les longues heures de montage!
Pourquoi se donner tant de mal?
Souvent, j’entends ce commentaire : les salons, c’est plus comme avant, ça coûte cher et ça ne vaut pas le coût. Quand je pense à tous ceux qui se donnent tout le trouble d’être présent, année après année, envers et contre tous je me dis : ou bien ils ont de l’argent de trop à dépenser, ou bien ils ont compris quelque chose qui échappe totalement à d’autre. Je crois que c’est l’option deux la réponse.
Ici, ils sont tous heureux de se retrouver, de se raconter leurs histoires rocambolesques, de se partager l’information, d’apprendre quelque chose, de réseauter face à face, d’échanger une bonne poignée de main avec ce nouveau client qu’il était impossible de rejoindre autrement.
Si vous croyez que c’est une perte de temps et d’argent, peut-être ne calculez-vous pas de la bonne façon le retour que vous tirez du salon. Tous ici semblent s’entendre sur le fait que finalement, ça vaut la peine de mettre ces efforts, parce qu’au bout du compte, c’est payant.
Article par: François Lessard – 23 mars 2015